2 février 2024

Interview

« Nous militons pour l’émergence d’un nouveau Cameroun »

Marcel Nsi Ndtoungou, président du Mouvement pour un nouveau Cameroun.

Nouvel Objectif : Pour animer davantage le débat politique au Cameroun, 40 formations politiques ont vu le jour le 09 novembre dernier, parmi lesquelles, le Mouvement pour un nouveau Cameroun (MNC) dont vous êtes le président national. Quels sont vos sentiments ?

Le président national du MNC : Tout d’abord, permettez-moi de remercier le chef de l’Etat, Paul BIYA, qui n’a de cesse d’exhorter la jeunesse à oser. Mes remerciements vont également à l’endroit du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui a su apprécier notre projet politique à lui soumis. Mes sentiments sont des sentiments de fierté, en même temps de responsabilité. Parce que plus que par le passé le bien-être de mes compatriotes m’incombe à un plus haut degré.

M. le président, qu’est-ce qui a véritablement motivé la décision de créer votre propre parti politique, alors que vous étiez très proche du Rdpc ?

Comme je le disais il y a quelque temps, le parti au pouvoir est la maison du père. Certains parmi nous y avaient fait leurs premiers pas. Malheureusement, cette maison est devenue étroite au point de ne plus parvenir à contenir tous ses enfants devenus adultes. Alors quoi de plus juste pour chacun de se frayer son chemin, pour éviter des guerres fratricides qu’on a souvent vues dans certaines formations politiques ?

Vous êtes originaire du Dja et Lobo, tout comme le président de la République que vous appelez votre père.  Ce département, bastion du Rdpc, qui ne compte pas d’autres partis politiques, en dehors du vôtre aujourd’hui. Vous n’avez pas eu d’appréhensions à l’idée de créer cette formation politique, et vous sentez vous la force de faire pendant au parti au pouvoir dans cette unité administrative ?

C’est vrai nous sommes nés et nous avons grandi dans ce département, voire dans la région du Sud où le parti au pouvoir est une religion. Où, parler d’une formation politique autre est considéré comme une hérésie, une trahison et même une infamie. Mais le président de la République nous a apporté la démocratie qui admet la pluralité des opinions et de pensées ; alors je ne trouve pas où j’ai fauté. Nous allons le moment venu, comme aime à dire le président de la République, « débattre et non combattre », fin de citation. En plus, n’a-t-il pas demandé à la jeunesse d’oser ?

Concrètement, quel est votre offre politique ?

Le Mouvement pour un nouveau Cameroun dont je préside aux destinées est une union de citoyens de volontaires, de femmes et d’hommes camerounais, épris de justice, de liberté et de progrès collectif, engagés à donner un souffle nouveau à la République. Nous prônons donc le changement de paradigme de la politique globale du pays en vue de l’émergence d’un Cameroun nouveau. Je ne pense pas que ce soit le cas pour les autres.

Face aux scandales financiers retentissants au Cameroun, avez-vous pensez, vous munir des armes appropriées, au cas où vous êtes à la magistrature suprême, pour combattre de manière efficiente et efficaces les pratiques odieuses par lesquelles certains individus s’enrichissent au détriment de l’Etat ?

Il est vrai nous n’en sommes pas encore là. En fait, nous entendons contribuer à l’endiguement des pratiques de maximisation de la rente, c’est-à-dire la corruption et ses corollaires, en proposant des moyens plus efficaces à mettre en œuvre. Par exemple, en créant une structure qui permette d’être au fait de tous ces phénomènes odieux et de prendre des décisions idoines. En mettant bien sûr davantage la justice à contribution.

M. le président, que sont vos projets à court terme ?

Vous savez les échéances électorales pointent à l’horizon dans notre pays. Nous n’entendons pas nous faire conter. Si la présidentielle ne nous intéresse pas outre mesure, nous allons nous déployer pour glaner des sièges dans les mairies et le Parlement. C’est notre objectif le plus rémanent.

Nous vous remercions 

Propos recueillis par Gabriel Bouète

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